Episode 2 : l’expédition.
Résumé de l’épisode précédent : les shadoks, effrayés, découvrent le Grand Trou : y creusent tout un tas de shadoks mal en point qui sifflent ainsi, inéluctablement, une partie des fruits du pompage des classes moyennes shadoks. Que faire ?
On ne pouvait rien entreprendre sans en savoir davantage sur le Grand Trou.
Il fut donc décidé par le chef Shadok qu’une expédition scientifique irait observer, mesurer, analyser le Grand Trou et, surtout, repérer, compter et cerner les coupables – tous ces shadoks creuseurs qu’il allait falloir remettre fissa dans la droite ligne du pompage.
Quelques temps après, l’expédition fut prête. Le président de l’Académie de la Science Shadok allait vaillamment diriger tout ce petit monde, qui comprenait évidemment les membres du laboratoire de mesure de la largeur des trous, du laboratoire de mesure de la profondeur des trous, du laboratoire d’étude de la direction des trous (scindé en deux départements, l’un spécialisé dans les trous descendants, l’autre dans les trous ascendants), associé aux deux départements du laboratoire d’étude de la nature des trous, celui chargé de l’étude des trous de vide dans le plein et celui spécialisé dans l’étude des trous de plein dans le vide.
Il y avait aussi une délégation importante de l’Institut National des Etudes Démographique Shadok spécialisée dans le comptage de la population des trous et dans l’observation typologique des shadoks creuseurs (en particulier leur âge et leur origine ethnique). Suivait une bonne centaine d’économistes shadoks issus de tout un tas de cabinets, ministères, laboratoires et départements, qui devaient rapidement établir le faramineux coût du trou, la ponction gigantesque qu’il opérait sur les pauvres shadoks pompeurs.
Le temps de former l’expédition, le Grand Trou avait doublé et chaque jour voyait son lot de shadoks creuseurs y descendre. Pire encore : un peu partout sur la planète, des shadoks se mettaient à les imiter et à faire des trous…
Il fallait agir, et vite !
Les instruments d’observation, de calcul, de mesure furent installés : la carte du Grand Trou, avec ses différentes populations de shadoks creuseurs, fut peu à peu constituée et, heure par heure, transmise au Chef Shadok, lequel établit rapidement la liste des coupables, de ces shadoks dé-pompeurs, de ces gloutons du Grand Trou qui si ça continuait allaient lui coûter politiquement très cher et faire sombrer la planète shadok dans le Grand Krach Intersidéral.
Alors, qui étaient les Coupables ?
Jérôme Pellissier – Article publié en 2011.
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